L’épilepsie réfractaire aux traitements
L’épilepsie est une maladie fréquente, qui touche près de 1% de la population. Dans environ 30 % des cas, l’épilepsie résiste aux médicaments antiépileptiques. Plus d’un millier de ces patients sont suivis au Centre d’épilepsie réfractaire des Cliniques universitaires Saint-Luc.
Il n’existe pas une seule épilepsie, mais de nombreuses formes différentes d’épilepsie dont les symptômes dépendent de la ou des zone(s) cérébrale(s) touchée(s). « Tout patient doit donc d’abord faire un bilan », explique le Dr Susana Ferrao Santos, responsable du Centre d’épilepsie réfractaire des Cliniques universitaires Saint-Luc. « Objectif : confirmer ou affiner le diagnostic d’épilepsie et déterminer dans quelle zone du cerveau celle-ci trouve son origine et se manifeste. »
Le bilan comprend toujours une imagerie par résonnance magnétique (IRM) et un électroencéphalogramme couplé à un enregistrement vidéo (EEG-vidéo). En vue d’une éventuelle intervention chirurgicale, d’autres examens de pointe peuvent être envisagés. Tous ces examens peuvent être réalisés aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
Qu’est-ce que l’épilepsie réfractaire ?
« Pour que l’épilepsie soit dite réfractaire, il faut que le patient ait essayé au moins 2 médicaments antiépileptiques pendant environ un an, sans obtenir un arrêt des crises ou, au moins, une nette diminution de la gêne provoquée par les symptômes », explique le Dr Ferrao Santos.
Pour diagnostiquer et traiter ces épilepsies, le Centre d’épilepsie réfractaire rassemble une équipe multidisciplinaire, composée d’épileptologues (neurologues spécialisés en épilepsie), de neurochirurgiens, de neuropsychologues, de neuropédiatres, de psychiatres, de spécialistes en imagerie médicale, etc.
Les traitements de l’épilepsie réfractaire
En fonction des résultats du bilan, plusieurs traitements peuvent être envisagés :
- Les techniques chirurgicales classiques telles que la résection, la déconnexion, les transsections sous-piales et la callosotomie. Toutes ces techniques visent à normaliser l’activité électrique dans le cerveau en détruisant ou déconnectant le foyer épileptique du reste du cerveau.
- La stimulation du nerf vague consiste à stimuler le nerf vague, un des nerfs crâniens, avec un signal électrique de faible voltage.
- La stimulation cérébrale profonde consiste à placer chirurgicalement deux électrodes dans une zone précise et profonde du cerveau, à savoir le noyau antérieur du thalamus.
Les patients internationaux
Le Centre d’épilepsie réfractaire des Cliniques universitaires Saint-Luc reçoit régulièrement des patients internationaux. « Nous revoyons les patients opérés 3 mois après l’intervention chirurgicale », explique le Dr Ferrao Santos. « Quant au suivi à long terme, il peut se faire dans leur pays d’origine, avec leur neurologue. »