Les maladies cardiaques
Le Département Cardiovasculaire des Cliniques universitaires Saint-Luc propose la panoplie complète des traitements chirurgicaux et non chirurgicaux qui permettent de faire face à n’importe quelle maladie du cœur.
La philosophie du Département cardiovasculaire des Cliniques universitaires Saint-Luc ? Privilégier le traitement le moins invasif possible, le plus durable et le plus favorable à la meilleure qualité de vie. Pour proposer la meilleure prise en charge, chaque cas est discuté au cours de réunions multidisciplinaires réunissant cardiologues, chirurgiens cardiaques, anesthésistes cardiaques et autres spécialistes médicaux et paramédicaux susceptibles d’intervenir auprès du patient.
Traitements chirurgicaux des pathologies valvulaires
Le Service de chirurgie cardiaque des Cliniques universitaires Saint-Luc est pionnier dans le traitement des pathologies des valves cardiaques. Plusieurs techniques de pointe y ont été mises au point, faisant de notre institution un centre d’expertise internationalement reconnu, ainsi qu’une véritable « Brussels School Repair » où des chirurgiens du monde entier viennent se former.
3 techniques chirurgicales sont particulièrement révélatrices de notre expertise :
- La réparation de la valve aortique : En vingt ans, l’équipe du Pr Gébrine El Khoury a opéré un millier de patients atteints, par exemple, de maladie de Marfan, de bicuspidie (2 feuillets aortiques au lieu de 3), etc.
- Le remplacement de la valve aortique par une valve mécanique, une valve biologique ou une autogreffe. Cette dernière opération, appelée intervention de Ross, consiste à substituer la valve aortique malade par la valve pulmonaire du patient et à remplacer celle-ci par une valve provenant d’un donneur. En 25 ans, près de 400 interventions de ce genre ont été pratiquées aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
- La réparation de la valve mitrale : Le Service de chirurgie cardiaque des Cliniques universitaires Saint-Luc a également 25 ans d’expertise dans la réparation des valves mitrales. Le taux de succès de telles interventions est proche de 100 %. Aujourd’hui, elles se font le plus souvent à l’aide du robot Da Vinci.
Pontage coronarien (artériel)
Les chirurgies de pontage des artères coronaires sont pratiquées depuis 1985 aux Cliniques universitaires Saint-Luc. Grâce à une meilleure prévention et à l’essor des techniques non chirurgicales, le nombre de pontages coronariens est passé de 500 à 300 par an. « Notre particularité est d’utiliser les artères mammaires pour remplacer les coronaires défaillantes (au lieu des veines des chevilles) », explique le Pr Gebrine El Khoury, chef du Service de chirurgie cardiaque. « Depuis peu, nous pratiquons ces interventions avec le robot Da Vinci qui nous permet d’opérer à travers de petites incisions. »
Cœur artificiel
Dans l’attente d’une greffe de cœur, certains patients souffrant d’insuffisance cardiaque peuvent se faire implanter une pompe ventriculaire dans le thorax. Cette pompe prend alors le relais du ventricule gauche. Depuis 2007, une trentaine de patients a bénéficié de cette technique.
Traitements des anévrismes
Un anévrisme thoracique et/ou abdominal est une dilatation de l’aorte, l’artère qui part de notre cœur et traverse tout notre corps jusqu’aux jambes, au niveau de l’abdomen ou du thorax. Pour traiter ces anévrismes, on met en place une prothèse qui remplace la partie malade de l’aorte via une chirurgie « classique ». Toutefois, aux Cliniques universitaires Saint-Luc, les médecins préfèrent pratiquer cette intervention via un cathéter introduit au niveau de l’aine. Chaque année, une cinquantaine de cures des anévrismes thoracique et abdominal par cathétérisme sont pratiquées aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
Le cathétérisme interventionnel
Lorsque c’est possible, les médecins spécialistes du cœur des Cliniques universitaires Saint-Luc privilégient les traitements non chirurgicaux. « Le cathétérisme interventionnel structural est particulièrement intéressant puisqu’il permet d’intervenir sur les structures du cœur (valves, artères, ventricules, etc.) sans “ouvrir” le patient », explique le Pr Christophe Beauloye, chef du Département Cardiovasculaire. Concrètement, il s’agit d’introduire un fin cathéter, via une incision pratiquée dans l’aine et de le faire « remonter » vers le cœur en suivant le trajet naturel des vaisseaux sanguins. Quelques exemples de procédures par cathétérisme interventionnel :
- Le TAVI (« Transcatheter aortic valve implantation »), c’est-à-dire le remplacement de la valve aortique par cathétérisme. Cette technique peu invasive est l’alternative pour les patients à haut risque chirurgical. Les cliniques universitaires Saint-Luc ont la plus grande expérience belge dans cette matière.
- La réparation mitrale percutanée ou Mitraclip consiste à solidariser les 2 feuillets de la valve mitrale par un clip, afin de rétablir leur étanchéité.
- La réparation de fuites paravalvulaires (quand les sutures d’une valve lâchent ou que des trous se forment entre les points de suture).
- La fermeture de communications anormales entre les auricules ou les ventricules, de foramen ovale perméable (« clapet » censé se refermer à la naissance) ou d’auricule gauche.
Traitements des troubles du rythme cardiaque
Les interventions dites électrophysiologiques regroupent les traitements des troubles du rythme cardiaque par cathétérisme. Ces arythmies sont la conséquence d’une activité électrique désorganisée au niveau d’un tissu du cœur. « On procède à une ablation par radiofréquence ou une cryoablation du tissu en question », explique le Pr Christophe Beauloye. « Objectif : couper court à cette activité électrique désorganisée en l’empêchant de se propager à d’autres structures du cœur et, par conséquent, de s’auto-entretenir. » Environ 400 interventions de ce genre sont réalisées chaque année aux Cliniques universitaires Saint-Luc, dont une centaine pour le traitement de la fibrillation auriculaire.
Les angioplasties coronaires
Environ 700 angioplasties coronaires sont réalisées chaque année aux Cliniques universitaires Saint-Luc. Il s’agit le plus souvent de dilater une artère coronaire bouchée en y plaçant un stent, une sorte de petit ressort qui élargit le diamètre de l’artère malade.